La lumière de ce lampadaire se diffuse à travers un verre finement structuré à l'extérieur, serti d'un anneau en acier qui est à son tour fixé à l'abat-jour par une fermeture à baïonnette (une petite vis en laiton à bord rainuré fixe l'ensemble). Le tube vertical en laiton poli miroir, orientable à 45° vers la gauche et vers la droite, débouche dans des cylindres en laiton tournés dans la masse et munis d'une enveloppe moletée. Le diffuseur, qui pivote de 90° vers la gauche et vers la droite, est encore un peu plus mobile que le tube vertical. Les degrés de liberté combinés du tube et du diffuseur assurent un rayon d'action considérable.

Au-delà de son nom francophone, la série de luminaires baptisée "Petite Machine" par son créateur s'efforce de dissimuler son origine (Danemark) et sa période de création (2014). La combinaison des matériaux et des couleurs renvoie plutôt au milieu ou au début du 20e siècle. La rigueur formelle orientée vers des formes géométriques fait penser aux traditions du Werkbund et du Bauhaus, tandis que l'abat-jour - un boîtier cylindrique plat en acier avec une vitre en verre structuré sertie - pourrait être issu de l'offre d'un fabricant contemporain de luminaires techniques. En matière de mobilité, la Petite Machine semble imiter un modèle célèbre des années 1920. Même les manchons en laiton moletés, qui sont très populaires, ne sont pas vraiment une caractéristique des habitudes de conception scandinaves. Le fait que ce fils de plusieurs pères soit finalement cohérent et même rafraîchissant nous donne l'occasion de le proposer ici.